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Dans cette rubrique, trouvez un maximum de réponses à vos questions !
LE VOLUME DE L'AQUARIUM
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Pour connaître le volume de votre aquarium, il suffit de multiplier les dimensions de votre cuve entre elles (longueur, largeur et hauteur) et de diviser le total par 1000.
On arrive donc aux résultats suivants :
80 x 30 x 40
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= 96 litres bruts
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100 x 30 x 40
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= 120 litres bruts
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120 x 30 x 40
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= 144 litres bruts
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120 x 40 x 50
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= 240 litres bruts
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150 x 40 x 50
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= 300 litres bruts
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150 x 50 x 60
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= 450 litres bruts
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200 x 40 x 50
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= 400 litres bruts
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200 x 50 x 60
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= 600 litres bruts
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LA TAILLE DE L'AQUARIUM
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Une cuve standard sera forcément moins chère qu'une cuve sur mesure.
Les standards en la matière sont les suivants (en cm) :
Longueur
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Largeur
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Hauteur
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80
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30
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40
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100
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30
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40
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120
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30
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40
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120
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40
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50
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150
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40
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50
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150
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50
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60
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200
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40
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50
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200
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50
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60
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LE CHOIX DE L'AQUARIUM
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Tout d'abord, le premier conseil que je peux donner est de comparer les offres proposées par les différentes boutiques pour réaliser la meilleure affaire en fonction de ses besoins propres.
Ensuite, avant d'acheter ou de construire l'aquarium de ses rêves, il faut s'être posé plusieurs questions :
QUESTIONS
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REPONSES
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Quel emplacement ?
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- Près d'une prise électrique
- Eloigné de la fenêtre (pas de soleil direct)
- Le long d'un mur porteur si le poids de la cuve pleine dépasse les 300 kilos (surtout en appartement). Le déclarer éventuellement à son assureur
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Quel support ?
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Deux choix :
- Meuble spécifique (bois ou métal) respectant les dimensions de la cuve (gros volumes)
- Meuble non spécifique à l'aquarium mais suffisamment solide pour supporter son poids (petits volumes)
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Quelle population ?
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- C'est en fonction des besoins des poissons que l'on va choisir les dimensions de son aquarium et déterminer la profondeur, la hauteur et le volume nécessaires
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Quel type de bac ?
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Deux choix :
- un bac pré-équipé (vérifier bien si l'équipement de base fourni convient à vos besoins)
- une cuve nue qu'il faudra équiper des éléments nécessaires à vos besoins (filtration, chauffage, éclairage...)
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BIEN DEBUTER EN AQUARIOPHILIE
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Quelques règles simples doivent être respectées :
1.
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Choisir et équiper l'aquarium en fonction des besoins des poissons (attention aux aquariums trop petits pour lesquels l'équilibre biologique est souvent instable)
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2.
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Respecter la période de maturation ou d'équilibre de l'aquarium avant l'introduction de tout poisson (en moyenne entre trois semaines et un mois)
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3.
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Bien acclimater ses poissons avant l'introduction dans le bac
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4.
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Ne jamais surpeupler un aquarium
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5.
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Donner aux poissons une nourriture variée et distribuée en petites quantités
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6.
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Ne négligez pas l'entretien de votre bac
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Vos futurs pensionnaires vous remercient d'avance...
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PREMIER AQUARIUM
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Contrairement à une idée reçue, plus un aquarium est grand et plus sa maintenance est aisée, car une masse d'eau importante supporte mieux les inévitables erreurs lorsque l'on commence.
Un volume de 100 litres est un minimum (ce qui correspond habituellement à un aquarium de 90 cm de long), le choix devant bien sûr tenir compte de la résistance du support et du sol sur lequel le bac sera posé.
Choisir un aquarium vendu avec tout son équipement, et de préférence proposé par une marque connue, permet de simplifier les opérations de démarrage.
L'équiment minimum est composé de :
- un système de filtration d'eau
- un chauffage (une résistance chauffante avec thermostat), pour les poissons d'eau chaude uniquement,
- une rampe d'éclairage (avec minuterie de préférence)
- un thermomètre,
- du sable ou du quartzite.
Une pompe à air et un diffuseur (appelé aussi bulleur) ne sont pas indispensables si le brassage de l'eau est suffisant.
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INSTALLATION D'UN AQUARIUM
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Ultimes vérifications
Une fois que la cuve a été installée sur un support solide, il faut vérifier sa planéité à l'aide d'un niveau à bulle et corriger éventuellement les écarts en réglant les pieds ou en positionnant des cales.
Pour plus de facilité, le décor et les équipements seront installés avant la mise en eau. Pierres et racines auront été brossées sous le robinet au préalable. Le gravier sera lui aussi rincé, afin d'éliminer la poussière qui pourrait troubler le milieu.
Si les éléments les plus massifs du décor ne paraissent pas avoir une bonne assise, ils ne doivent pas être déposés sur le substrat mais directement sur la glace du fond. Cette mesure a pour but de garantir leur stabilité et d'éviter qu'ils ne basculent sur une paroi ou un poisson.
Mise en place
La couche de gravier de 3 à 5 cm d'épaisseur sera précédée par un substrat nutritif dans le cas où l'aquarium serait destiné à accueillir des plantes. Former avec le sol une légère pente descendant vers l'avant permet de donner plus de profondeur au décor, tout en facilitant les opérations de nettoyage, les impuretés ayant tendance à s'accumuler contre la vitre frontale.
Le filtre et le chauffage sont ensuite mis en place, mais ils ne seront pas branchés avant la phase finale, pour des raisons de sécurité.
Le remplissage de la cuve peut alors commencer. Pour ne pas remuer le substrat, ce qui libérerait des particules polluantes dans l'eau, il faut orienter le jet sur une assiette ou une soucoupe placée sur le sol.
Les végétaux
Vient ensuite la phase de plantation. Au préalable, les racines des plantes vendues en godets doivent être délicatement débarrassées de la laine de roche qui leur a servi de substrat, et raccourcies d'un tiers. Les tiges isolées seront repiquées en enterrant un ou deux noeuds, pour faciliter la formation des radicelles qui assureront leur ancrage.
L'emplacement choisi pour chaque plante dépend de ses besoins en lumière et de sa taille, les plus petites étant installées vers l'avant du décor. Les espèces volumineuses sont mises en valeur par une position isolée, alors que celles qui forment des tiges sont repiquées en buisson, sans trop serrer les pieds pour qu'ils n'étouffent pas et disposent de suffisamment de lumière. Les plantes-gazon sont idéales pour l'avant-plan où elles forment un beau tapis verdoyant. Celles qui n'ont pas besoin de substrat, comme les anubias, les mousses ou les fougères, seront fixées sur les pierres et les racines, permettant d'apporter des touches de verdure en hauteur.
Observer régulièrement avec un peu de recul le tableau aquatique qui s'organise peu à peu permet d'affiner son esthétique. Lorsque le décor est en place, rampe d'éclairage et couvercle sont installés et les équipements électriques mis en marche. Il est fort probable que l'eau soit un peu trouble à ce stade, mais elle retrouvera sa limpidité en quelques heures.
Une phase difficile commence alors pour l'aquariophile, qui consiste à savoir attendre trois semaines avant d'introduire les premiers poissons. A la mise en eau, le milieu est en effet hostile, puisque des composés toxiques sont libérés.
Lorsque le cycle de l'azote sera stabilisé et qu'il ne subsistera plus dans l'aquarium que des nitrates, ce qui sera contrôlé à l'aide d'un test, les premiers habitants pourront venir peupler le décor.
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UN CHAUFFAGE AU SOL
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Un chauffage au sol : pour quoi faire ?
Cette technique est utilisée uniquement pour favoriser la croissance des plantes et non pas pour chauffer l'eau de votre aquarium.
Le système se compose d'un câble chauffant et de ventouses pour le maintenir en place. Il doit être installé dès la création de votre bac car il est disposé directement sur la vitre du fond de votre aquarium à l'aide des ventouses fournies. Il est ensuite obligatoirement recouvert d'une couche de substrat nutritif (conseillé par le fabricant, donc bien lire la notice car tous les substrats ne sont pas compatibles), lui-même recouvert d'une couche de sable ou de gravier.
Ce système est bénéfique aux plantes qui apprécient particulièrement un chauffage par leurs racines et il permet également une circulation optimale de l'eau au sein du substrat.
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LES COMBINES CHAUFFANTS
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Dans le rayon de votre magasin préféré, vous ne trouverez plus qu'une sorte de combiné chauffant. Ils remplacent les anciens thermostat et résistance séparés, d'il y a une vingtaine d'années.
La puissance des combinés chauffants se définit en watts. Ils existent en différentes puissances allant de 25 à 300 watts. Il vous faudra adapter le combiné chauffant au volume de votre aquarium. Pour simplifier les choses, jetez un oeil au tableau récapitulatif ci-dessous :
Pour un bac d'un volume
inférieur à 50 litres
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utiliser un combiné chauffant
de 25 watts
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Pour un bac d'un volume
de 50 litres
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:
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utiliser un combiné chauffant
de 50 watts
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Pour un bac d'un volume
compris entre 50 et 100 litres
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:
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utiliser un combiné chauffant
de 100 watts
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Pour un bac d'un volume
compris entre 100 et 150 litres
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:
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utiliser un combiné chauffant
de 150 watts
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Pour un bac d'un volume
compris entre 150 et 200 litres
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:
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utiliser un combiné chauffant
de 200 watts
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Pour un bac d'un volume
compris entre 200 et 300 litres
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:
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utiliser un combiné chauffant
de 300 watts
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Pour un bac d'un volume
supérieur à 300 litres
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:
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utiliser plusieurs combinés chauffants
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Attention : si la pièce dans laquelle se trouve l'aquarium n'est pas chauffée, utiliser un combiné chauffant d'une puissance supérieure à la normale pour ne pas qu'il fonctionne en continu.
Attention : Renseignez-vous bien sur les besoins de vos poissons en termes de température. En général, le combiné chauffant est préréglé sur 25 °C. N'hésitez pas à l'ajuster le cas échéant (valeur inférieure conseillée pour les guppys, valeur supérieure pour les discus par exemple).
Pour une plus grande efficacité, il est judicieux de disposer le combiné chauffant dans le courant d'eau pour une meilleure répartition de la chaleur disponible. Il sera idéalement placé dans un filtre à décantation. Il doit être placé à la verticale, l'accès au réglage doit être pratique et la température aisément vérifiable. N'oubliez pas de vous offrir en même temps un thermomètre pour vérifier la bonne marche de votre combiné !
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QUEL DECOR ADOPTER
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Il faut savoir que tous les décors naturels ne sont pas neutres, c'est-à-dire que, de par leur composition, ils peuvent modifier les paramètres de votre eau. Cela peut soit s'avérer utile, soit au contraire être nocif pour votre aquarium.
(Pour les décors artificiels, pas de soucis ! que ce soit les plantes en plastique, ou les coffres aux trésors, les décors antiques ou autres épaves fabriqués en résine).
Plusieurs cas de figure :
- Votre aquarium héberge des poissons d'eau dure (calcaire) : éviter d'introduire dans le bac des matières qui vont adoucir votre eau tels que racines, bois, tourbe.
- Votre aquarium héberge des poissons d'eau douce (acide) : éviter d'introduire dans le bac des matières qui vont durcir votre eau tels que roches calcaires (faites le test : une goutte d'acide et si ca mousse, c'est calcaire), sable de corail.
Dans tous les cas, il est nécessaire, préalablement à toute introduction dans le bac, de procéder à un nettoyage minutieux de tous ces éléments.
Les décors (à disposer sur le substrat de fond déjà en place) peuvent s'avérer par ailleurs très utiles aux poissons. Ils peuvent servir à délimiter des territoires (notamment pour les cichlidés), servir de cachettes ou encore de support de ponte. A cet effet, les noix de coco évidées sont très appréciées de même que certaines plantes naturelles.
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CHOIX DE L'ECLAIRAGE
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L'éclairage d'un bac a deux fonctions :
- il permet la photosynthèse des plantes,
- il met en valeur les couleurs des poissons.
Les plantes ont besoin de lumière. En fonction du type de plantes hébergées et de leur nombre, il vous faudra donc adapter l'éclairage de votre bac.
Il faut savoir qu'on calcule la puissance nécessaire pour un aquarium sur la base d'un nombre de watts par litre d'eau.
Ainsi si vous obtenez (en divisant le volume de votre aquarium par le nombre de watts fourni par vos fluos) :
- 1 watt pour 1 litre d'eau, votre éclairage est considéré comme intense (vous pouvez héberger des plantes de couleur rouge),
- 1 watt pour 2 litres d'eau, votre éclairage est considéré comme suffisant à la maintenance de la plupart des plantes,
- 1 watt pour 3 litres d'eau, votre éclairage est considéré comme moyen et réservé aux plantes de semi-obscurité,
- 1 watt pour 4 litres d'eau, votre éclairage est considéré comme faible à insuffisant pour la maintenance des plantes.
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ECLAIRAGE DES PLANTES
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Vous avez sûrement déjà observé un arc-en-ciel. Vous avez donc une idée de ce qu'est le spectre lumineux.
En effet, la lumière est composée de plusieurs couleurs :
- le violet,
- le bleu,
- le vert,
- le jaune,
- l'orange,
- le rouge.
Il est intéressant de savoir que certaines couleurs, grâce à leur longueur d'ondes spécifique favorisent la croissance des plantes, telles le rouge et le bleu.
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POURQUOI ET COMMENT FILTRER ?
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Par comparaison, le filtre est le poumon de l'aquarium. Il peut être immergé (filtre intérieur) ou émergé (filtre intérieur). La différence entre les deux réside dans la capacité qu'ont les filtres extérieurs à traiter un volume beaucoup plus important.
Plusieurs types de filtration peuvent être mis en place. Dans l'ordre de passage de l'eau, on peut donc installer :
- Une filtration mécanique : elle fait le gros du travail en permettant l'élimination des matières en suspension dans l'eau et rend ainsi l'eau cristalline. Les matériaux les plus souvent employés sont le perlon (espèce de ouate blanche ou verte), les mousses synthétiques à mailles très fines (espèces de grosses éponges bleues). Ces masses filtrantes sont rapidement encrassées et doivent être nettoyées régulièrement (toutes les semaines ou toutes les deux semaines) et remplacées aussi souvent que nécessaire.
- Une filtration biologique : elle permet la dégradation des déchets par oxydation de la matière organique (transformation de l'ammonium en nitrites puis en nitrates) grâce à la présence de bactéries. Les matériaux les plus souvent employés sont les mousses synthétiques à mailles ouvertes, les nouilles en céramique, les bioballes. Ces masses filtrantes sont à nettoyer environ tous les deux ou trois mois suivant l'efficacité de la filtration mécanique.
- Une filtration chimique : ce type de filtration n'est utilisé que ponctuellement et sert essentiellement à faire baisser le pH de l'eau (grâce à la tourbe ou aux résines échangeuses d'ions), à l'élimination de traces de médicament ou de coloration de l'eau (grâce au charbon actif). Ces matériaux de filtration ont une durée de vie assez courte.
Quelques conseils :
Rincez les masses filtrantes avant utilisation
Evitez de les tasser pour éviter les colmatages
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QUEL FILTRE INSTALLER ?
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Le filtre est un équipement incontournable dans un aquarium, qui doit être correctement installé pour bien remplir son rôle.
Les équipements disponibles sur le marché peuvent être classés en deux familles, les filtres intérieur ou extérieur, selon qu'ils sont installés dans l'aquarium ou en dehors.
Quel que soit le type choisi, il doit être en mesure de recycler 2 à 3 fois le volume de l'aquarium en une heure pour des poissons de taille moyenne produisant peu de déchets, et 4 à 5 fois le volume du bac par heure pour les espèces très sensibles à la pollution ou polluant beaucoup. Dans tous les cas, une orientation du rejet de l'eau vers la surface assure l'agitation nécessaire à l'oxygénation du milieu.
Installer un filtre intérieur
Les filtres à décantation, intégrés à l'une des façades de l'aquarium, sont les plus simples à installer puisqu'il suffit de placer les masses de filtration.
Les filtres-boîtes ou les filtres à décantation indépendants ne posent guère plus de problème, la seule contrainte supplémentaire consistant à choisir leur emplacement et à les fixer sur les vitres grâce à des ventouses fournies avec le matériel.
Pour faciliter les opérations, ces modèles seront mis en place avant de remplir le bac. Par contre, ils ne doivent pas être branchés tant qu'ils ne sont pas immergés, car c'est la circulation de l'eau qui assure le refroidissement de la pompe. S'il tourne "à sec" le moteur risque de griller.
Aucune règle fondamentale : ne jamais plonger les mains dans l'eau lorsque le filtre est sous tension. Même si les équipements actuels sont soumis à des règles de sécurité draconiennes, toutes les précautions doivent être prises pour éviter l'électrocution.
Installer un filtre extérieur
Ce type de filtre permet de gagner de la place dans l'aquarium. Par contre, son installation suppose plus de rigueur qu'un filtre intérieur, à cause des risques d'inondation dus au fait que l'eau est extraite de la cuve principale.
Il est actionné par une pompe refoulante qui siphonne l'eau de l'aquarium et l'y rejette après filtration. Pour que l'aspiration soit efficace, le filtre doit être placé sous l'aquarium, avec une différence de hauteur entre le moteur et la surface de l'eau supérieure à 30 cm. Dans le cas contraire, l'aspiration sera trop faible et le moteur risque de surchauffer et, par conséquent, d'être irrémédiablement endommagé.
L'extrémité du tuyau de descente doit être pourvue d'une crépine, pour éviter que des particules ne bloquent la circulation. L'état de propreté de cette crépine doit être contrôlé très régulièrement. L'installation de vannes de coupure est indispensable sur les tuyaux de descente et de retour. Elles seront fermées pendant le nettoyage du filtre, évitant que l'aquarium ne se vide par effet de siphon. Ces vannes doivent être impérativement placées au-dessous du niveau du sol de l'aquarium.
Un amorçage peut être nécessaire à la première mise en route, si le filtre n'est pas équipé d'un système auto-amorceur.
Ensemencer un filtre
Les bactéries qui assurent la décomposition des déchets s'installent dans les masses filtrantes et s'y multiplient sans problème si elles sont bien oxygénées. Ces micro-organismes ont pourtant des difficultés à s'établir en nombre suffisant dans un nouveau bac. Pour favoriser leur implantation et augmenter rapidement leur population, il est utile d'ensemencer l'aquarium.
Les fabricants commercialisent à cet effet des souches de bactéries, sous forme liquide ou lyophilisée. Il est également possible d'introduire dans le nouveau bac une poignée de gravier ou une masse filtrante prélevées dans un aquarium fonctionnant depuis longtemps.
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BIEN PLANTER SON AQUARIUM
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Le temps de la réflexion
Obtenir un bel aquarium planté suppose de ne pas se baser uniquement sur l'apparence des plantes à l'achat, mais d'essayer de les imaginer après quelques mois, une fois qu'elles auront grandi.
Il faut donc d'abord se renseigner sur leur mode de croissance. Certaines ont tendance à pousser très rapidement ; d'autres forment des rejets, à la manière des fraisiers, et occupent peu à peu tout l''espace ; d'autres encore ne se développent que très très lentement...
Le choix ne doit pas seulement tenir compte des couleurs ou de la forme... ou des offres promotionnelles. Chaque plante doit être considérée comme un élément essentiel de l'ensemble final.
Petite préparation
Certaines espèces sont vendues en godets, leurs racines entourées de laine de roche. Il faut les libérer délicatement avant la plantation, en s'aidant si besoin d'une paire de ciseaux et d'un jet d'eau tiède pour mieux éliminer la laine de roche. Sur les plus délicates, une petite pince aidera à ôter les derniers fragments. Les racines sont ensuite raccourcies d'un tiers, pour favoriser la production de nouvelles radicelles. Les tiges vendues en bottes sans racines sont simplement libérées de leur lien.
Avant la plantation, toutes les parties endommagées sont éliminées, pour éviter qu'elles ne pourrissent dans l'eau et pour stimuler l'apparition de feuilles et de racines plus vigoureuses.
La plantation
Le mode opératoire dépend du conditionnement et de la structure des végétaux. Les espèces dont toutes les feuilles sont reliées à un point central dites en rosette, de type cryptocoryne, échinodorus, ou vallisnérie, sont séparées pied par pied, chacun étant planté suffisamment loin des autres pour aménager un bosquet. Les racines sont enfoncées dans le sol mais le point d'attache des feuilles, ou collet, doit rester visible. Le sol est ensuite tassé autour du pied.
Les tiges isolées sont repiquées une à une, écartées de 1 à 3 cm les unes des autres selon la dimension des feuilles, pour qu'elles forment un buisson sans s'étouffer. Certaines sont vendues sans racines. Pour les fixer dans le sol, il faut enterrer les deux premières feuilles inférieures. Elles retiendront la tige le temps que le réseau racinaire se forme.
Les bulbes d'aponogeton et les tubercules de crinum doivent être allégés du tiers de leurs systèmes racinaires avant d'être enterrés à moitié. Ils seront entraînés vers les profondeurs au fur et à mesure du développement des plantes.
Les anubias, fougère de Java ou bolbitis ne doivent pas être plantés. Ils sont fixés sur le décor, à l'aide d'un fil de nylon ou de coton. Ils finiront par s'ancrer naturellement avec le temps.
Le bon emplacement
La place de chaque plante ne doit pas être choisie au hasard, le but étant de composer un paysage agréable à regarder. Les plus grandes sont installées à l'arrière ou sur les côtés, pour être vues sans masquer les autres. A l'opposé, les plus petites sont plantées à l'avant.
La disposition générale de la végétation doit former un dégradé remontant de biais vers le fond, pour accentuer la perspective et contrecarrer l'impression d'écrasement du décor dû aux effets d'optique créés par l'eau.
Lorsque les plantes commencent à se développer, des ajouts réguliers d'engrais liquides ou solides permettent de leur apporter la nourriture nécessaire.
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L'ACCLIMATATION DES POISSONS
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L'acclimatation est une étape essentielle et ne pas suivre strictement la procédure peut entraîner la perte de tous les poissons. Leur transport doit être rapide, l'oxygène disponible dans le sac contenant les animaux s'épuisant vite. Les écarts de température doivent être réduits à leur minimum (surtout lors des saisons les plus marquées, où le thermomètre risque de monter ou descendre très vite : hiver rigoureux ou canicule).
A l'arrivée, le sac fermé est mis à flotter une quinzaine de minutes dans l'aquarium dont la lumière est préalablement éteinte afin de rassurer les nouveaux arrivants. Cette opération permet de porter lentement l'eau du sachet à la température du bac. Il est ensuite ouvert et rempli graduellement avec l'eau de l'aquarium, avec des ajouts toutes les 15 minutes. Les poissons sont alors capturés à l'aide d'une épuisette puis libérés dans leur nouvel habitat. Pour éviter toute contamination, le contenu du sac de transport ne doit jamais être versé dans le bac. Le comportement des nouveaux arrivants est ensuite surveillé pour s'assurer de leur bon état de santé.
N.B. : si vous tenez à vos poissons, je vous recommande aussi une mise en quarantaine, surtout pour des poissons fragiles et stressant facilement.
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ENTRETENIR SON AQUARIUM
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Changer l'eau est un geste essentiel, indispensable tout autant pour un bocal à poissons rouges que pour un aquarium de 500 litres. Explications !
Dans la nature, l'eau des rivières et des lacs se renouvelle en permanence grâce aux apports de la pluie ou des affluents. Ce cycle assure l'élimination des déchets et permet aux poissons de vivre dans un environnement sain.
L'aquarium est par contre un espace clos qui ne bénéficie pas de ce renouvellement continu. Les déjections des poissons, la nourriture non consommée ou les débris des végétaux se décomposent en libérant notamment des nitrates et des phosphates, qui sont dangereux s'ils s'accumulent en trop grande quantité. L'aquariophile se doit donc de remplacer la nature en réalisant des changements d'eau réguliers pour éliminer les déchets.
Chez certains poissons, cette intervention a parfois un effet secondaire bénéfique puisqu'elle stimule la reproduction, l'apport d'eau neuve simulant la saison des pluies, moment de reproduction privilégié pour nombre d'espèces tropicales.
Le bon rythme
Renouveler l'eau ne signifie pas vider entièrement la cuve de son contenu et la mettre sous le robinet pour la remplir. Une telle pratique imposerait un transfert momentané des poissons vers un autre récipient et leur ferait subir des changements trop importants puisque l'eau neuve n'a jamais les mêmes caractéristiques que celle qui est enlevée.
Pour éliminer les déchets sans stresser les poissons, il faut procéder à des renouvellements partiels, en remplaçant 20 à 25 % du volume tous les 10 à 15 jours. Ces valeurs conviennent à un aquarium d'ensemble hébergeant des petits poissons qui produisent peu de déchets. Elles doivent être ajustées en fonction de la population, le volume à renouveler étant d'autant plus important que le nombre d'individus l'est aussi.
L'eau rajoutée doit avoir des caractéristiques aussi proches que possible de celle qui a été éliminée. C'est en particulier valable pour la température, afin d'éviter les chocs thermiques. Il est préférable de la prélever à l'avance et de la stocker 24 heures dans un récipient alimentaire. Elle va ainsi prendre la température de la pièce et perdre une partie de son chlore qui s'échappera naturellement par dégazage. Heureusement, il existe aussi des produits "anti-chlore" disponibles dans le commerce spécialisé.
Les bons gestes
La technique la plus simple pour changer l'eau est le siphonnage.
Le remplissage s'effectue en douceur pour ne pas remuer le gravier ou endommager les plantes. S'il est réalisé avec un tuyau, le jet doit être dirigé vers une vitre ou un élément solide du décor. Une autre solution consiste à installer une réserve d'eau au-dessus de l'aquarium et à transvaser l'eau avec un tuyau de petit diamètre pour ralentir l'écoulement.
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METHODE D'ENTRETIEN : LE SIPHONNAGE
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Vous avez sûrement entendu parlé d'une méthode d'entretien pour votre aquarium, le siphonnage.
Connaissez-vous la méthode ?
Si la réponse est non, je vais me faire un plaisir de vous en expliquer le principe.
Cette méthode est idéale, en premier lieu pour siphonner les déchets produit par les poissons, ensuite pour effectuer vos changements d'eau.
L'outillage de base est un seau et un tuyau. Vous pouvez ajouter à votre panoplie du parfait siphonneur une crépine adaptée au diamètre de votre tuyau pour éviter de siphonner les poissons et une poire d'amorçage pour éviter de boire l'eau de votre aquarium si vous ne maîtriser pas trop la technique !
Pour que le système fonctionne, le seau doit se trouver à un niveau inférieur à celui de l'aquarium.
Plonger une extrémité du tuyau dans l'aquarium à siphonner (muni éventuellement d'une crépine).
Aspirer (comme si vous buviez à l'aide d'une paille) par l'autre extrémité du tuyau l'eau de votre aquarium pour amorcer le système (si vous posséder une poire d'amorçage, quelques pressions seront suffisantes).
Une fois le système amorcé, diriger rapidement l'écoulement de l'eau vers le seau.
Attention à bien surveiller le niveau d'eau dans le seau qui monte toujours trop vite !
Pour désamorcer le système, il suffit de sortir la crépine de l'eau.
Pour les premières fois, disposer votre seau dans une cuvette et prévoyer à portée de main une serpillère. Vous éviterez peut-être votre première inondation.
Quelques conseils
Au lieu de jeter votre eau, pensez à nettoyer vos masses filtrantes avec.
Votre eau peut également servir à l'arrosage des plantes car elle contient un engrais naturel.
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L'AQUARIUM : AVEC OU SANS SUBSTRAT NUTRITIF ?
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Avant de concevoir votre aquarium, il est utile de vous poser quelques questions notamment celle de la composition du sol de l'aquarium.
Souhaitez-vous un aquarium planté ou non ?
Si oui, les plantes désirées ont-elles besoin d'un substrat nutritif ? (Je vous rappelle qu'elles ont également besoin de lumière !)
Dans l'affirmative, il vous faudra donc intégrer un bon mélange fertilisant qui leur servira de nourriture.
Différents mélanges existent dans le commerce aquariophile, le choix est relativement varié (personnellement j'utilise "Floredepot" de "SERA" et j'en suis tout à fait satisfaite).
Le substrat nutritif est à déposer directement sur le fond de l'aquarium (en moyenne 3 cm d'épaisseur). Il est recommandé de l'imbiber d'eau et de le tasser fortement afin d'éliminer les bulles d'air éventuellement présentes. On recouvre ensuite d'une bonne couche de sable (au moins 3 cm d'épaisseur) pour ne pas voir de particules de terre remonter à la surface !
N.B. : Si vous utilisez un câble chauffant, n'utilisez que le sol nutritif préconisé par le fabricant.
Attention, certains poissons sont incompatibles avec un bac planté ! Renseignez-vous avant toute introduction intempestive. Ne mettez pas le loup dans la bergerie ou plutôt un poisson qui prendra un malin plaisir à saborder tous vos efforts de jardiniers aquatiques !
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LE SOL DE L'AQUARIUM
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Le sol d'un aquarium est composé de gravier ou de sable, installé directement sur la glace de fond ou au-dessus du substrat nutritif destiné aux plantes, pour éviter sa dissémination dans l'eau.
Sa granulométrie se situe idéalement entre 1 et 4 mm.
Un matériau trop fin provoque une mauvaise circulation de l'eau, dangereuse pour les bactéries qui décomposent les déchets azotés.
A l'opposé, des grains trop gros ou aux arêtes vives peuvent blesser les poissons, en particulier ceux qui fouillent le sol.
Les plus courants, quartzite ou sable de Loire, sont gris ou beige. Les sables de lave, plus sombres, réfléchissent peu la lumière et rassurent les poissons craintifs.
Le commerce propose également des graviers colorés peu naturels.
Quel que soit votre choix, il faut soigneusement dépoussiérer le sable par rinçage.
Une couche de 5 cm d'épaisseur est une bonne moyenne.
Pour une cuve de 1 m de long et 40 cm de large, cela représente 20 litres de gravier, soit environ 30 kg.
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